Aujourd’hui, nous disposons des différentes stratégies pour mettre fin à la transmission du VIH à l’horizon 2030. Parmi elles, le TasP (Treatment as Prevention) permet aux personnes vivant avec le VIH de mener une vie normale et de ne pas transmettre le virus à leurs partenaires et d’empêcher la transmission materno-foetale.

Ces progrès thérapeutiques sont encore trop souvent méconnus et il apparait ainsi nécessaire de communiquer afin d’améliorer le niveau de connaissance du grand public :  sur les progrès réalisés depuis plus de 40 ans dans la lutte contre le vih mais aussi les obstacles, comme la sérophobie, qui entravent les dispositifs d’encouragement au dépistage et les efforts fait pour améliorer les droits de chacun.es à la santé sexuelle.

La vie prend le dessus sur le VIH

Aujourd’hui, une personne qui vit avec le vih et qui prend correctement son traitement antirétroviral a la même espérance de vie qu’une personne séronégative. Sa vie prend le dessus sur le vih et peut avoir une vie sociale, professionnelle, et familiale aussi épanouie qu’une personne séronégative. Les obstacles encore présents sont relatifs aux discriminations et au rejet encore trop souvent vécus par les personnes vivant avec le vih.

Grâce au traitement (qui peut se prendre par voie orale quotidiennement ou pour certain·es par injection tous les deux mois), les personnes qui vivent avec le vih restent en bonne santé. Elles peuvent mener la vie sexuelle et affective qu’elles désirent et avoir des enfants sans risque de transmettre le virus.

Le dépistage dès la transmission et le traitement dès le diagnostic (tester et traiter) sont les leviers les plus puissant du contrôle de l’épidémie en assurant la santé des personnes atteintes grâce au traitement et, ce faisant, la prévention de la transmission. 

Lutter contre la sérophobie est un enjeu social au même titre que la lutte contre les discriminations, quelles qu’elles soient. Le regard parfois obsolète du public sur le vih peut être vecteur d’exclusion ou de stigmatisation (pour les séropositifs et pour les communautés les plus exposées au vih), mais aussi entraver les dispositifs d’encouragement au dépistage et plus globalement, entraver les efforts faits pour améliorer les droits de chacun·es à la santé sexuelle.

Le suivi des personnes vivant avec le vih porte attention à un ensemble de maladies auxquelles ces personnes sont surexposées, notamment en faisant le lien avec des médecins spécialistes et cela particulièrement pour les personnes vieillissant avec le vih.

Le traitement permet à une personne séropositive de voir sa bonne santé restaurée en retrouvant son immunité. Dès lors qu’une personne séropositive est sous traitement efficace celui-ci bloque le virus et l’empêche de se multiplier.

Cela signifie que la quantité de virus présente dans l’organisme est si faible qu’on ne le détecte plus. Cela ne signifie pas que la personne est devenue séronégative car la prise en continu des traitements et un suivi médical régulier restent nécessaires.

Ce traitement, a aussi un but préventif de non-transmission pour leurs partenaires sexuels séronégatif·ves. 

Ces traitements empêchent en effet la transmission du virus à ses partenaires sexuel·les, même lors de rapports sans préservatif. 

C’est pour cela qu’on rappelle:  indétectable = intransmissible. Le traitement devient ainsi un outil de prévention !

Le TasP signifie, en anglais, Treatment as Prevention ou le traitement comme outil de prévention.

Mais pas son vih
On peut donner la vih

Aujourd’hui, grâce aux traitements du vih, il est possible de donner la vie sans transmettre le virus à son enfant : une personne séropositive peut avoir des enfants séronégatifs. Indétectable = Intransmissible !

Après le début d’un traitement adapté et efficace, les personnes séropositives retrouvent une charge virale très faible, c’est-à-dire qu’elle baisse tellement qu’elle devient “indétectable” dans l’organisme. Le principe “indétectable=intransmissible” s’applique aux partenaires sexuel·es, mais aussi à la grossesse :  de la même manière que le traitement protège le ou la partenaire sexuel·les d’une exposition au vih, il protège également le foetus au moment de la grossesse et de l’accouchement. 

Certain·nes personnes vivant avec le vih ou ayant un·e partenaire vivant avec le vih peuvent être freiné·es dans leur désir d’enfant dû au manque d’information sur le sujet. Cela peut produire des effets très négatifs en termes de santé mentale. Or, aujourd’hui, grâce à leur traitement, les personnes vivant avec le VIH sont sûres d’avoir des enfants séronégatifs et en bonne santé, ce qui fait de la grossesse un moment beaucoup plus serein et libéré des questionnements quant à la transmission.  

De plus, la grossesse est un moment privilégié de suivi de la santé qui peut aussi être utilisé pour faire un check-up global sur sa santé sexuelle. 

Lors du suivi de la grossesse, les personnes séronégatives ou ignorant leur statut se verront proposer un dépistage du vih au cours des premiers mois.

Cette campagne de communication de l’association « Objectif SIDA Zéro : Nice et les Alpes-Maritimes s’engagent » est possible grâce au soutien institutionnel de Gilead et au partenariat avec Vers Paris sans sida qui nous permet de décliner sur notre territoire cette campagne réalisée par l’agence Fred & Farid.